Aller au contenu principal

Brochures, publications et dépliantsPublié le 16 août 2023

«Ce qui me correspond bien, c’est la forte autonomie»

Eva Herrmann, conseillère pour les questions d’armement d’armasuisse, donne dans l’interview un aperçu captivant de son quotidien professionnel en Belgique, où elle est chargée des thématiques en lien avec l’Agence européenne de défense (AED).

Eva Herrmann et Charlotte Hirsbrunner, domaine spécialisé Relations extérieures, domaine de compétences Ressources et support

Portrait d'Eva Herrmann

Qu’apprécies-tu particulièrement dans ta fonction?

Ce que j’apprécie dans mon travail, c’est qu’il est très varié et diversifié. Aucune journée ne ressemble à une autre. L’environnement politique et technique dynamique, mais aussi le grand réseau de relations humaines – que ce soit sur place à Bruxelles ou dans les différents départements à Berne – y contribuent. Ce qui me correspond bien, c’est aussi la forte autonomie que réclame cette fonction. En tant que trait d’union entre Bruxelles et Berne, mais aussi entre la sphère politique et technique, on dispose d’une grande marge de manœuvre sur la façon de suivre et de faire avancer les différents domaines thématiques.

Tu travailles à Bruxelles depuis un certain temps maintenant. Comment se passe l’échange avec l’équipe à Berne?

Nous sommes régulièrement en contact avec Berne. Cela prend la forme d’échanges hebdomadaires avec notre hiérarchie directe et de rapports mensuels avec toute l’équipe des relations extérieures d’armasuisse. À cela viennent s’ajouter des prises de contact ad hoc avec des représentantes et représentants du DDPS et du DFAE, en fonction des besoins.

Comment décrirais-tu les relations entre la Suisse et l’Agence européenne de défense (AED)?

La relation entre la Suisse et l’AED est très bonne. Dans son rôle d’agence intergouvernementale, l’AED est chargée de représenter les intérêts des États membres. La collaboration avec la Suisse s’effectue d’après le principe où chaque partie prenante doit retirer une valeur ajoutée de la coopération. La collaboration a lieu à différents niveaux. Au plus haut niveau hiérarchique, c’est avant tout la coopération politique qui est consolidée et des perspectives de collaboration plus étroite sont explorées. Au niveau du travail, la collaboration technique dans les différents groupes de travail est majoritairement au premier plan.

Pour toi, où se situent les plus grands défis et quelles sont les plus grandes opportunités pour ce qui est de la collaboration entre la Suisse et l’AED?

Dans l’environnement géopolitique actuel, et surtout le contexte de la politique européenne, la Suisse est confrontée à la question de son positionnement. Le défi consiste ici à communiquer aux partenaires, sous une forme adaptée, les décisions de politique intérieure. D’autres challenges se situent également au niveau des ressources. La Suisse préfère ne contracter d’engagement que lorsqu’elle peut aussi effectivement y contribuer et en profiter. Du fait des ressources limitées, cela signifie qu’il faut faire un choix dans les activités. Pour moi, les opportunités offertes par la coopération se situent dans la possibilité de mettre à profit des synergies et d’apprendre les uns des autres. Alors que l’Europe est de plus en plus sous pression d’un point de vue géopolitique, que les chaînes logistiques sont bridées et que le changement climatique se fait de plus en plus sentir, la coopération internationale est essentielle pour la Suisse. Une Suisse vivant en autarcie n’est pas réaliste. Quant à la coopération concrète avec l’AED, le potentiel réside pour moi dans les domaines du développement des capacités, de la recherche et du développement, de la formation et des exercices, tout comme des acquisitions communes.

Sur le temps que tu as passé à Bruxelles, existe-t-il des rencontres ou des manifestations dont tu as gardé un souvenir particulièrement positif?

Les temps forts de ma présence à Bruxelles jusqu’à présent ont été les rencontres avec la Conseillère fédérale Viola Amherd, avec une délégation de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national, ou encore une visite du directeur de l’AED en Suisse et, bien entendu, les visites du Directeur général de l’armement et son adjoint.

Pour finir, la question cruciale: chocolat belge ou chocolat suisse?

Conformément à ma conviction, selon laquelle le premier chocolatier belge était un Suisse, je peux répondre sans mauvaise conscience: les deux!

Bref portrait

Avec son partenaire de poste André Gsell, Eva Herrmann représente les intérêts d'armasuisse à Bruxelles. Elle fait office de personne de liaison avec l'Agence européenne de défense (AED) à la mission de la Suisse auprès de l'UE. Après avoir étudié les sciences politiques et européennes, travaillé comme assistante de recherche à l'Université de Berne et occupé différents postes chez armasuisse et au DFAE, cette femme de 38 ans a rejoint le bureau extérieur de Bruxelles en 2019.