Le sonneur à ventre jaune, une espèce menacée, sur l’aérodrome militaire d’Alpnach
Biodiversité | Sur l’aérodrome militaire d’Alpnach, huit nouvelles zones de ponte favorisent la biodiversité et constituent un habitat idéal pour les amphibiens indigènes. Parmi ces derniers se trouve le sonneur à ventre jaune, une espèce menacée. Les soldats des troupes du génie participent à l’entretien de ces plans d’eau afin de préserver cet habitat sur le long terme.
Yannick Meister, DS UNS, armasuisse Immobilier
Il y a encore peu de temps, les mares autour de l’aérodrome d’Alpnach étaient envahies par des végétaux. La croissance des plantes a entraîné la formation à vue d’œil de vase près des rives, réduisant en conséquence la surface des étendues d’eau. Or la survie d’amphibiens comme le sonneur à ventre jaune, une espèce menacée, dépend de ces mares. Ces dernières années, ceux-ci se faisaient de plus en plus rares sur le site. Coordonnées par le centre de compétences Nature du DDPS, des mesures favorisant la biodiversité ont été mises en place dans le cadre du programme Nature – Paysage – Armée (NPA).
Un habitat pour les sonneurs à ventre jaune
Afin de rétablir l’habitat naturel des amphibiens, le canton d’Obwald, armasuisse Immobilier et l’armée ont utilisé le remblai sur la rive, dans la partie sud du lac d’Alpnach, afin de créer des plans d’eau de reproduction en parallèle. Ces plans d’eau sont des mares peu profondes qui s’assèchent en hiver et se remplissent d’eau au printemps. Les sonneurs à ventre jaune et d’autres amphibiens viennent y pondre, car ils y sont alors à l’abri des prédateurs. Les juvéniles vivent ensuite dans les mares jusqu’à ce qu’ils se soient suffisamment développés pour rejoindre la terre ferme. Avant sa revalorisation, le site ne comptait que deux zones de ponte. Il en compte désormais dix. Les tas de bois et de pierres nouvellement créés ainsi que les rhizomes constituent par ailleurs un refuge sûr.
Les troupes du génie participent à la gestion du site
La Base logistique de l’armée (BLA) réalise la majeure partie de l’entretien sur place. Depuis l’été 2024, des soldates et soldats des troupes du génie viennent en aide à la BLA. Ils retirent les néophytes et donc les plantes indésirables non indigènes. En outre, ils limitent la propagation des buissons, préservant ainsi la surface des étendues d’eau.
Programme Nature – Paysage – Armée (NPA)
Le DDPS recense et préserve depuis 20 ans la diversité des espèces et de leurs biotopes sur ses propres sites et les encourage quand les mesures sont proportionnées au but visé. Cet engagement porte ses fruits ! Grâce aux mesures mises en œuvre, les biotopes et espèces figurant sur liste rouge sont davantage répandus sur les places d’armes, les places de tir et les aérodromes militaires que dans le reste du pays. Les géodonnées du programme NPA figurent désormais comme une couche de cartes spécifique sur la plateforme de la Confédération map.geo.admin.
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